Hier, je participais à un atelier de travail entre coach et thérapeutes de ma mouvance, une très belle journée couronnée par une des ces fêtes magiques qui font ma joie, joie du partage avec cette famille de cœur et d'esprit que nous formons autour des fondatrices.
Tard, très tard, au milieu des rires, du champagne, et de la musique, cette discussion très sérieuse autour de " c'est quoi être un bon thérapeute".
Y. , qui pratique depuis de longues années et que j'ai vu œuvrer avec bonheur, désespère d'être un jour à la hauteur de notre "maître" en la matière. Elle dit souffrir de ne jamais savoir si elle fait assez bien.
Pour ma part, en dehors du fait que notre "maître" est exceptionnelle, et même si l'exigence me semble la première condition pour bien faire ce métier, et que la précision technique doit être travaillée sans relâche, il me semble que la question n'est pas là seulement. La seule évaluation pertinente me semble-t-il est la manière dont, en s'appuyant sur l'interaction, celui qui vient consulter peut trouver une nouvelle marge de liberté dans sa vie, en retrouvant accès à ses ressources. Notre travail n'est pas de trouver une perfection d'intervention, mais de faire assez bien, assez adapté, dans une assez
bonne relation, pour que cela se fasse. Ainsi, tout ne nous appartient pas, et l'on peut se concentrer sur l'essentiel, cette présence qu'évoque François Roustang, qui laisse la liberté d'inventer sa vie.