18 juillet 2011

Le bouleau


"Dès que l'obscurité fut complète, il s'assit derrière la table et commença la lecture. A peine avait-il tourné la première page qu'une multitude de renards et de loups arrivèrent en courant vers lui, dès qu'il eut tourné la deuxième page, une foule de loups-garous se jetèrent sur lui et tous hurlaient, tous le déchiraient de leurs griffes et de leurs défenses au point de faire jaillir le sang de ses multiples blessures. Un autre se serait déjà sauvé mais  cette fois-ci non plus le petit soldat ne céda pas et d'une voix ferme continua de lire jusqu'à ce qu'il eut achevé le livre. Et quand , au lever du soleil, il leva la tête, une jeune fille se dressait devant lui au lieu du bouleau blanc. Elle prit le petit soldat par les mains, l'embrassa sur la bouche et lui dit : merci infiniment. Ta tâche est terminée, à présent. Tu as délivré quatre âmes humaines."
Extrait du conte "Le petit soldat et le bouleau blanc", issu de"Légendes des arbres et des fleurs", éditions Gründ.

En retrouvant ce livre qui a été une des merveilles de mon enfance, je me disais tout à l'heure que parfois, un accompagnement ressemblait à ça : persévérer à travers les horreurs jusque le charme se défasse(deshypnose comme disent certains). 
En fait, je pense que c'est être là, présente, en confiance, pour que la personne persévère jusqu'à ce que le charme se défasse. Cela implique de ne jamais perdre de vue que je ne suis pas le petit soldat du conte, et ne dois jamais revendiquer ce rôle.

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