17 octobre 2010

Dans les creux du temps

En écho à l'homme au bois dormant,

Il y a 12 ans, j'étais noyée, et pourtant je n'avais qu'un enfant, et un travail, plus de hobby.

Ma vie d'aujourd'hui s'est tellement enrichie que je ne saurais faire la liste exhaustive de toutes le nuances qu'abritent mes journées sans m'affoler moi-même. Mais je crois que ce sont ces nuances qui font que je ne me noie pas, ou alors pas trop longtemps. Je ne désespère plus de gouter la vie, tant certains instants m'offrent de me sentir intensément en vie. Même brefs, ces moments m'offrent tant parce que justement, la sensation de temps s'y ralentit au point que chaque seconde a plus d'importance que certaines journées.
Quelques nuances de ce bel arc en ciel :
Regarder en famille un film en les tenant tout contre moi. M. est blotti, R me donne sa main. A est tout collé aussi sous ses airs d'ado blasé.
Conversation téléphonique avec C. ; son intense présence, sagesse et vivacité.
Conversation thérapeutique avec H et N cette semaine : notre émerveillement devant ces paysages intérieurs dévoilés de leurs brumes.
Séance matinale en solo : retrouver la vague à chaque expir, la sensation de confiance dans la nuque
La douceur immense du corps de mon amoureux contre le mien, endormi.

2 commentaires:

  1. C'est beau ...
    Malheureusement je me reconnais davantage dans ta description d'il y a quelques années (et sans enfant encore !)
    Mais tout est mouvement ...

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  2. Chère Zelda,

    Il me semble en te lisant que "tout est là" tant tes choix sont emprunts de sagesse !

    Avec le recul, il me semble que la lumière était voilée, m'empêchant d'y croire vraiment. Il m'a fallu "toucher cet autre chose" impalpable, pour que ma vie puisse "changer de couleur" sans forcément "changer de forme".

    Difficile de dire ça avec des mots...D'autant que ces moments-clé sont des moments où les mots ne sont plus un filtre entre nous et la vie.

    Des bises

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