Une boîte rouge au fond de l'armoire. Une de celles qu'on ouvre peu.
Des lettres, un carnet bleu.
Sur le papier quadrillé, ces notes des premiers temps de l'amour, celui qui monte, emplit l'espace et les cœurs d'espoir lumineux.
Espoirs accomplis qui ont reflué au fil des années jusqu'à se tarir en un ruisseau souffreteux. Avant que.
Hier j'ai trié ces mots. Pour que chacun garde ceux qu'il a reçus. Que chacun reparte avec ses espoirs.
Une intense bouffée de chagrin. La vague des larmes, brutale et nécessaire.
Et cette chanson dont je t'avais transcris la partition, et que je ne peux plus entendre.
Ce soir, j'ai rendez-vous avec moi, après le coucher des enfants, pour prendre soin de ce chagrin là.
Je ne sais pas encore comment. Cela viendra en son temps.
Je veux trouver en moi de la tendresse pour cet homme et cette femme que nous étions.
Nos sourires confiants. Nos corps insatiables et comblés. Nos naïvetés et nos faiblesses offertes.
Tous ces rêves et ces possibles.
Puissions-nous, chacun, recontacter en nous cette fraicheur-là pour nous abreuver à cette source de confiance. C'est ma prière.
Et puis non, c'est ma prière pour cette femme en moi. Celle qui veut ouvrir son cœur à l'amour, sans crainte.
Que cet homme choisisse et trouve sa route.
Et puis non, c'est ma prière pour cette femme en moi. Celle qui veut ouvrir son cœur à l'amour, sans crainte.
Que cet homme choisisse et trouve sa route.
http://www.youtube.com/watch?v=xjG6Mlm23L0&feature=related
RépondreSupprimerTrès beau. Merci k.role
SupprimerJe vais te raconter une anecdote :
RépondreSupprimeril y a très longtemps, elle et lui s'écrivaient beaucoup, des lettres, des petits mots dans des cahiers de brouillon; une façon à eux de traverser leurs déferlantes et de partager certains moments d'extase. Plusieurs mois après la rupture, lui a décidé de consacrer un we entier à relire cette histoire qui lui est apparue comme une épreuve d'archéologie vivante, minérale et vivante. Lui a pleuré quelques litres, s'est appitoyé le temps nécessaire sur son sort. Puis, il a placé les mots dans une boîte et les a brûlés. Etrangement ils n'ont pas parlé. Il les a libéré en lui, au prix d'une souffrance extraordinaire, mais de courte durée. Lui a compris que lorsque le thorax s'ouvre pour laisser s'échapper les fumées de coeur, même brutalement, la vie se déploie plus profondément.
gros bisou!
Si fort ce que tu partages là. sans voix.
SupprimerJe laisse infuser pour trouver ce qui permettra cette libération, au moment adéquat. Probablement après l'officialisation.
Je ne sais comment te dire merci.
Oui, la formalisation, la signature de l'acte officiel de séparation, est un tournant énorme, vers des possibles. Un arrache coeur qui ouvre ,les peurs et les reconstructions.
RépondreSupprimerdepuis 2008 je suis présente ( en mots, le + souvent, nous sommes loin)pour une amie qui s'est retrouvée seule soudainement, en qques jours...C'est une coquille entière qui s'est défaite, une formidable arrachée, déracinée pour mieux refleurir. Un parcours d'embûches, de rencontres essentiellement avec elle même, bien sûr, mais aussi avec ce que l'amour est, peut être ou ne pas être. Une révolution personnelle. Il doit en être ainsi pour qui a le courage de sortir de la victimisation ( c'est l'autre qui...). Toi tu en es sortie depuis longtemps, c'est de la beauté qui t'attend.
Wouaouh, merci pour ce témoignage , Laure.
RépondreSupprimerQuelle chance j'ai d'être ci bien entourée :-)
Bises
Lise