La vérité du corps, c'est ce poids que je traine depuis la nouvelle, cette lenteur un peu hébétée.
Je ne suis pas tout à fait là, dans la course habituelle, je suis aussi dans cette chambre blanche, avec cette femme qui lutte, avec ou contre son corps.
La vérité du corps, c'est ce rire comme une éclaircie rare, car les larmes pointent derrière.
Ces larmes qui coulent sous la protection d'un sourire ami.
Ces sanglots qui secouent fort dès le téléphone posé.
Ces sanglots qui secouent fort dès le téléphone posé.
Cette dureté extrême du deuil à préparer maintenant pour l'accompagner en douceur, en joie, quand il sera temps. Violence de ce qui est et n'est pas à la fois.
J'ai retrouvé ce matin timidement le chemin du tapis. Vérité du corps. Là. Maintenant.
je dirais : reposes toi bien, fais le plein de graines d'énergie et mets-en dans un coin comme un écureuil. Parce qu'au moment où la perte physique s'abat sur nous, ce qu'on nomme la mort d'un être aimé, on ne maitrise plus grand chose, j'ai trouvé.
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