Un bouquet d’anémones rouges, seule tâche de couleur dans cette chambre blanche.
Au milieu des appareils et des tubulures, perdue dans le lit, une petite femme frêle.
C’est ma mère.
D’elle reste son caractère qui devient irascible quand elle est angoissée, alors qu’elle est si enjouée et charmante devant ceux qui ne sont pas ses proches. Son regard intense. Sa culture et sa curiosité. Le culte de la beauté. Sa volonté inflexible. Ces centaines de projets qu’elle égrène comme un chapelet d’espoir.
D’elle restent un peu plus de 40 kilos, le poids de ce qui la ronge.
Assise auprès d’elle, je l’écoute, je lui raconte ma vie d’aujourd’hui, je la masse, aussi enjouée et sereine que possible, alors que je sens plus, sous sa peau parchemin, que ses os. Même là, dans cette essence d’instant, elle ne s’abandonnera pas. Elle lutte, s’accroche.
Quand je sors de la chambre, c’est comme un immense poids qui m’écrase. Envie de dormir tout le temps. Du mal à goûter ce que j’aime tant dans cette ville. Fleuves et collines. Cette force incroyable qui me porte habituellement.
Quand je me regarde dans la glace, je regarde ma chair et vois la vie.
Tout à l’heure je repartirai. Je reviendrai bientôt.
Bon courage à toi Lise. Ce sont des moments très difficiles et éprouvants. Pensées douces à toi.
RépondreSupprimerQue ce billet pèse lourd ! Nous allons (un peu) porter tes mots dans notre lecture, dans nos pensées, dans notre fraternité.
RépondreSupprimerPrends soin de toi.
Oh ! Lise comme je suis de tout coeur près de toi !
RépondreSupprimer" Elle est si enjouée "...tu le dis...c'est ce qu'il faut avoir en toi , ici et maintenant...
Garde le pour toi...Nicole
De tendres pensées vers toi, et vers elle.
RépondreSupprimerPrends soin de toi ma belle
Je pense à toi.
RépondreSupprimerJe pense à elle.
Juste dire la présence.
Oh :(
RépondreSupprimerPensées et ondes pour vous deux
Oui, juste la présence..quelques fois elle seule suffit :)
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