Deux jours de travail, hors cadre habituel.
J'expérimente ma nouvelle peau. La mue a été douloureuse, c'est comme un repos.
Etre plus directe, plus sereine.
Ne pas me forcer à la conversation si je m'ennuie, aller voir seule ce ciel si beau, m'en nourrir.
Danser si je veux, aller me coucher quand j'ai sommeil, quand mon corps me dit stop.
Écarter ces mots qui n'ont l'air de rien, mais qui opposent, salissent, travestissent. Ceux de l'Ogre. Sans violence pourtant. D'ailleurs il ne me cherchera pas. Par contre, il cherchera à faire peur à d'autres pour se dédouaner. Sa folie ne s'arrange pas. Devient publique. C'est sain que cela devienne aussi visible.
Retrouver ceux que j'apprécie, pour travailler et rire aussi. Entendre et dire. Parfois me dire.
Rencontrer de nouvelles personnes, sans cette crainte qui me faisait sans doute vouloir briller un peu trop, prouver que j'étais "intéressante", comme pour "m'acheter une place au soleil".
A contrario laisser la conversation s'approfondir, par couches successives, jusqu’où elle peut s'épanouir, sans rien en attendre, et savourer ce cadeau si étonnant, l'ouverture, qu'est la rencontre. Je confirme que la peur est partie. Cette peur-là, au moins.
La fatigue pèse un peu moins. C'est bon.
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