28 mai 2010

Un rêve

Je ne sais si c'est la lave qui a déblayé quelque chose.
Mais cette nuit, après une de ces insomnies de trop plein de vie, après les séances de yoga du jeudi soir, un rêve intense.

Au début, je me souviens d'une animation de groupe de travail avec des gens énervés, à bout. Je suis moyennement contente de ma prestation, car l'atmosphère est lourde, chargée d'orage et de colère. Je ne me souviens pas avoir déjà animé un groupe aussi difficile, et surtout n'être arrivée ainsi à rien.
Je sors dans la rue, fatiguée. Il fait nuit noire. Je frissonne un peu.
Un homme interviewe des gens sur le trottoir. Il s'approche de moi, allume la lumière. Elle me vrille le front, ça fait mal. Cet homme me veut du mal. Je refuse et m'éloigne.

Et c'est alors que ça dérape. Le gars commence à me courir après, dans une rage noire. Se joignent à lui les gens qui étaient en réunion avec moi tout à l'heure. Ils sont armés de battes de base-ball, hurlent, veulent me tuer. Je m'enfuis, cherche une solution. je vois trois boutiques encore éclairées, sur une sorte de petite place et en choisis une pour m'y réfugier. C'est celle de droite. La porte est large, la lumière accueillante. J'espère que la présence d'autres que moi désamorcera cette colère folle à laquelle je ne comprends rien. Comme si j'étais une petite fille perdue à qui on veut faire du mal et qui cherche une présence bienveillante.

J'arrive dans une bibliothèque. Des femmes, lentement, rangent des livres, un sourire léger aux lèvres, le sourire de la dame à la licorne. Elles ont un visage diaphane, presqu'irréel.

Je me réfugie au premier étage, dans une sorte de mezzanine qui est le bureau de la responsable. Celle-ci m'a accueillie, et ferme les volets électriques intérieurs. elle, est bien ancrée, bien vivante, dynamique. Les hommes , qui ont peut-être tué les bibliothécaires ( je ne me souviens pas) , commencent à grimper au niveau du bureau et à frapper violemment les fenêtres.
Je sais qu'elles ne vont pas tenir. C'est une impasse. Et soudain une grande porte s'ouvre à l'arrière vers un jardin, très vert, et plein de soleil. Nous nous enfuyons à toutes jambes. Ce sont comme des jardins ouvriers, quelques cultures vivrières et du linge qui sèche et claque au vent. Des clôtures pas très hautes, quelques arbres, de quoi se faufiler sans trop d'effort.
Nous nous séparons pour maximiser nos chances et les disperser. Je crois que mes sauveuses sont tuées. Je ne sais comment , mais je cours, je saute les barrières.

A un moment, je sais que j'ai semé mes poursuivants. J'arrive au bord de la mer. Il y a des vagues, chaudes. Je sens distinctement leur caresse de gros animal bienveillant sur mes pieds nus. Soulagement. L'angoisse s'en va instantanément.

Je me dirige alors lentement vers une gare toute proche. Je vois les traces mouillées de mes pas sur le sol. Bonheur simple de vivre, d'être au soleil.
A la gare, je rencontre une femme un peu plus grande que moi. Elle a un visage fin, un chignon châtain clair, est élégante avec une grande jupe mode, et une veste originale. Elle se tourne vers moi et m'appelle sa sœur. Nous nous sommes instantanément reconnues même si nous ne nous étions jamais encore rencontrées.

Le réveil me tire alors de ce rêve bouleversant, marquant. Je n'aurai pas le temps de l'écrire de la journée mais il est resté aussi vif. Il s'y est passé quelque chose que je ne peux oublier.

2 commentaires:

  1. C'est exactement ça, il faut noter immédiatement, le garder précieusement, le relire et surtout être attentive de la suite. Parce que les rêves importants, souvent ils donnent lieu à des suites, des genres de série.

    Et toujours noter. Le sens profond il faut souvent du temps pour y avoir accès.

    Un petit conseil de lecture ;-) Les rêves et la vie Etienne Perrot et le blog http://etienneperrot.blogspot.com/

    Donc, il faut dormir profondément, et les muscles bien décontractés :-)))

    Bizz ma belle et de beaux rêves

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  2. En te lisant, je me suis rendue compte que grâce à ce rêve, j'ai vécu très différemment la journée qui a suivi. J'ai animé une séquence dans un aréopage de gens qui m'auraient déstabilisée un autre jour, mais là, non. J'avais du recul. Je les ai vu piégés par leur égo, et j'ai eu de la peine pour eux. du coup la séance a été productive et même intéressante.
    Et puis dimanche, je suis allée voir un des jardins partagés du coin et il est fort probable que je m'y inscrive à la rentrée.

    Dormir, ça c'est un programme qui pourrait me convenir ;-) allez, j'y file !
    Merci pour ta lecture et tes conseils éclairés :-)
    Bises

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