28 février 2011

Explorations

Explorer ces détails qui feront du neuf à partir de l'ancien. Peut-être.

Ce qui peut et doit rester, ce qui peut et doit changer.
Ce qui montrera ce qui est, instant après instant. Ce qui n'est pas, aussi.
La place du vide qui apparaît une fois de plus comme centrale.
Comme le silence qui donne sa place au son, le crée.

Dormir sur tout cela pour l'intégrer.

27 février 2011

Le grondement

Sentir à nouveau le grondement de la vie dans mes veines.
L'envie de rire qui gonfle, irrépressible.
Demain le rush de la reprise. Oui, et alors ?

Ce matin-là


Non, le soleil n’était pas éteint. Ce ne serait pas cette fois-ci.
Le cocon autrefois douillet se faisait trop serré pour nos ailes déployées. 
Temps  de bâtir un nouveau nid … 
Si difficile de changer les habitudes. Probablement plus que de renoncer. 
Et pourtant.

La foi  et le courage de traverser le feu.

25 février 2011

La consommation collaborative

( on peut mettre des sous-titres)

23 février 2011

Le jour du pissenlit

Un jour commencé bien trop tôt, à me tourner et retourner, pensées et sentiments tout emmêlés...
Une sauterelle plus tard, un duo amical se reformait autour d'un Panettone et de thé au jasmin après tant de mois à ne plus trouver le temps des échanges intimes ...

Le temps que toute la bande déjeune, en je ne sais combien de services, il était trop tard pour une nouvelle séance de yoga avec mes débutants d'hier. Dommage, je leur réservais un beau cobra !

Les poussins égayés partout dans le village accroché au ciel, nous ont fait découvrir des violettes parfumées et une douce arche tapie de mousse abritant du vent un banc ensoleillé.

Ronchonnerie chassée par un coup de tendresse pour leurs petites joues,  des parties de tennis de table ( en plein vent !) et un monopoly plus loin, tout allait bien.

Les pissenlits ont fait le reste. Nous sommes allées en duo dénicher  pour le déjeuner ceux qui se cachaient bien et laisser leurs voisins trop visibles. Au passage, découvrir les jeunes plantes printanières. Ma paume imprudente garde encore la trace des orties bien vivaces. Au menu, visite aux choux Romanesco et essais de définition de l'amour, oh non, rien ne nous arrête !


Et toujours les partages en tous sens : recettes,  gestion de projets et mise en page de cv, invitation pour we de théâtre, informatique et musique, tant de chose à s'apprendre, tant de complicité.


Pour point d'orgue à ce qui s'est transformé en stage autogéré, une séance de biodanza, sur le thème des 4 éléments. Une danse en solo, duo, bande entière. De quoi construire une harmonie collective inégalée dans ce groupe improbable, au-delà des souffrances et malentendus.

Quelques embrassades avant de se quitter, avant la prochaine fois. Quand, où, avec qui d'autre ? Peu importe avec ce que nous ramenons chacun dans nos cœurs...


J'ai le sentiment d'avoir vécu ces 2 jours un  très beau voyage. Vraies vacances en pays humaniste, idéaliste, congruent. J'en ressors lavée, assez vide pour que la joie retrouve sa place de choix, et pleine d'amour.
 
 Et demain ? on verra bien !

22 février 2011

Le jour du cresson

Une de ces journées improbables qui s'offrent quand on lâche...

Acte 1 : le silence, une voix calme, l'energie qui coule dans les corps,

Acte 2 : Les deux voix de l'eau, la puissance de la cascade, et le murmure joyeux de la petite rivière,
du cresson sauvage vigoureux, qui sera emporté dans la nouvelle écharpe pleine de couleur
deux voix féminines entremêlées dans le partage : la douleur et la joie, la vie quoi,
deux silhouettes accroupies, doigts dans l'eau froide, yeux sur les mille étoiles de l'eau vive, 
au loin les hommes petits et grands qui jouent à Tarzan sur les pierres glissantes.

Acte 3 : le jeu du prana dans les mains, 
le toucher qui donne et qui reçoit, 
muscles qui se détendent et coeur qui s'ouvre
en fond sonore des enfants qui ne se connaissaient pas hier encore et qui jouent comme frères et sœurs ( les bagarres en moins !).

et tout le reste, la cuisine, le tas de bois, la grande tablée, le feu dans le poêle brulant, la montagne , si belle. Tous ces visages, 3 générations et demi, de quatre familles, et d'une seule en même temps.
La cuirasse qui s'ouvre pour laisser passer la lumière, enfin...Entre fêlés ;-)

Après tant de dons, il est temps de dormir.

18 février 2011

La tornade et l'immobilité

Dernière journée avant les vacances, une journée pour finir l'équivalent d'une semaine de boulot. 
Bon. 
Comme d'habitude avec ma passion qui me fait attraper les sujets qui passent, m'y plonger avec délices, les observer sous tous les angles, avec plein de gens différents, les malaxer (en souffrant parfois mille morts) jusqu'à ce qu'en sorte, quand j'y arrive,  une forme inconnue et toute simple, celle qui fait dire qu'on a fait du bon boulot, j'en ai trop, beaucoup plus que le faisable.
Bref, toujours ma gourmandise. Jusqu'à l'indigestion, parfois, souvent. 
Dans un système qui rajoute de la complexité à plaisir ( mais celui de quoi, de qui, je me le demande bien, plaisir du diable...)

Une journée démarrée à 4 heures quand après quelques heures de sommeil, le mental se remet en marche, prêt à attaquer les piles de mails en souffrance, les sujets à préparer, les idées à confier à d'autres mains.

Une journée parfaitement centrée pourtant même si les mains tremblent de fatigue, même si les mots sortent approximatifs, même si des larmes suintent dans les intervalles, quand la grisaille reprend de la place, celle qui prend trop de place ces derniers temps.

Bref, dans cette journée si "trop", une grande plage de bonheur tranquille, comme une flaque de silence au soleil, à prendre le temps d'écouter, d'être présente, de dire par strates ce qui ne se dit vraiment pas d'habitude, et que là j'ai dit, toutes portes closes, pour que le silence n'écorche pas un peu plus celui que nous accueillons comme un cadeau. Parce que c'était juste dans cet instant-là. 
Ce cadeau amplifié par l'accueil spontané du groupe.
Grand moment d'émotion collective sans aucun étalage de bons sentiments. A l'opposé du grand étalage habituel sans forcément grand chose derrière. De quoi me sentir peut-être enfin parfaitement à mon aise dans cette équipe-là. Même avec tous les si.

Son petit mot en partant, son sourire éclatant. 
Un cadeau, oh oui ! ( moi qui cherchait vainement ma joie...).

13 février 2011

La main ou l'idée

Un extrait de cette interview de Pierre Soulages, comme un guide pour mes moments  de paresse, pas la paresse de qui prend du temps pour vivre tout simplement, celle du désespoir, du doute fondamental du sens de ma vie ( mon dharma*, où es-tu passé ?).
Qu'est-ce qui est le plus déterminant dans votre création, la main ou l'idée ?
"C'est ce que je fais qui m'apprend ce que je cherche." []J'ai toujours affirmé depuis que je suis peintre que ce n'est ni la main ni la chose mentale qui sont déterminantes, mais un ensemble complexe de ce qui se produit sur la toile et sur quoi interviennent des décisions dépassant les intentions. Je préciserai même : ce n'est pas ce que je fais, mais ce qui se fait, qui m'apprend ce que je cherche. Et même, allant plus loin devant l'ensemble de mon travail, c'est ce qui s'est fait qui m'a fait. Et ce qui se fait me fait.

Lumineux, non ?

*dharma, mon destin au sens de ce qui me porte, ce que je peux accomplir d'unique en étant moi-même

11 février 2011

Quelques-uns parmi les mille visages de l'amour



Petit dictionnaire chinois-anglais pour amants

de Guo Xiaolu


Orphée et Eurydice (Corot)


4 février 2011

La colère est mon amie

La colère est mon amie
Elle me protège de l'envahissement qui me grignote
Elle balaie les souffles putrides qui m'empoisonnent.
Elle tient à distance les fauves à l'affut.
Elle est ma force de vie, elle aussi, avec mon sourire, mon cœur grand ouvert et mes failles.

En écho à la bouseuse, à Lynxxe, à Xave.

2 février 2011

Equilibre : l'intime et le monde

Ce blog a démarré plutôt comme un carnet secret ouvert sur d'autres certes, mais intime, sous le signe du partage et de la pudeur. Du coup, en lisant ce billet, je me suis posé des questions. Cet espace est-il une coquille protectrice, une bulle, un lieu de repli, ou "a room with a view" : un espace aussi serein que possible, un point d'appui pour "être au monde".

Peu importe la réponse, j'ai envie de changer peut-être un peu la texture de ce qui se passe ici. C'est pourquoi j'ai notamment agrandi la liste des liens à droite, pour y intégrer d'autres ressources pour réfléchir, agir autrement, aussi. Les sujets évolueront peut-être aussi.