A l'heure où je ploie par moments comme une feuille trop chargée de pluie, attendant le prochain coup de vent ou un supplément de pluie encore pour décharger son fardeau, la bienveillance de ceux qui m'entourent me touche au cœur. Bien sûr les partages, quel que soit le sujet d'ailleurs. Mais avant tout une certaine qualité de présence centrée, ancrée, espérante. Une qualité d'être qui permet d'être reliés au-delà des mots et des différences.
Jeudi soir, moment de convivialité "prescrite", dans un endroit à la mode. Beauté froide du snobisme strass et paillettes. Vue splendide, menu clinquant, un certain manque de coeur dans la cuisine, un accueil indifférent.
Moment de fatigue extrême et de dénuement intérieur, où faire semblant m'aurait coûté.
Je me suis installée au bout de la table avec eux trois. Trois énergies fort différentes, et pas une trace de mensonge. A l'extérieur, nous avons bien fait la fête, parlé, ri, mangé, bu. A l'intérieur, nous étions ensemble, au calme. J'étais bien.
Avoir pu m'entourer ainsi est un cadeau de chaque instant.