30 janvier 2011

C'est quoi être un (assez) bon thérapeute?

Hier, je participais à un atelier de travail entre coach et thérapeutes de ma mouvance, une très belle journée couronnée par une des ces fêtes magiques qui font ma joie, joie du partage avec cette  famille de cœur et d'esprit que nous formons autour des fondatrices.
 
Tard, très tard, au milieu des rires, du champagne, et de la musique, cette discussion très sérieuse autour de " c'est quoi être un bon thérapeute".

Y. , qui pratique depuis de longues années et que j'ai vu œuvrer avec bonheur, désespère d'être un jour à la hauteur de notre "maître" en la matière. Elle dit souffrir de ne jamais savoir si elle fait assez bien.

Pour ma part, en dehors du fait que notre "maître" est exceptionnelle, et même si l'exigence me semble la première condition pour bien faire ce métier, et que la précision technique doit être travaillée sans relâche, il me semble que la question n'est pas là seulement. La seule évaluation pertinente  me semble-t-il est la manière dont, en s'appuyant sur l'interaction, celui qui vient consulter peut trouver une nouvelle marge de liberté dans sa vie, en retrouvant accès à ses ressources. Notre travail n'est pas de trouver une perfection d'intervention, mais de faire assez bien, assez adapté, dans une assez 
bonne relation, pour que cela se fasse. Ainsi, tout ne nous appartient pas, et l'on peut se concentrer sur l'essentiel, cette présence qu'évoque François Roustang, qui laisse la liberté d'inventer sa vie.

la vie, la mort

La bouseuse voulait en parler. Peu de temps mais envie de poser ici, en vrac, ce que je pense du sujet.
C'est bien sûr terrible de voir mourir ceux qu'on aime. Terrible aussi de savoir qu'on va mourir maintenant. Mais terrible aussi de le supposer sans pouvoir en parler, dans une société où la mort est tabou. On doit absolument être jeune, alors, mourir, n'y pensons surtout pas ! La mort est sale, honteuse, suspecte ( et la vie parfois avec).

En dehors de ce tabou, il me semble que se jouent alors plusieurs types de choses.
Les relations : ce qu'on a retenu, l'amour comme la peine, la colère et la frustrations, et qui s'exacerbent car on n'a soudainement plus le temps de repousser à un autre moment.
Le sens de la vie : est-ce que j'ai vécu en accord avec ce que je suis.
La peur : de ce qui va changer, là, tout de suite, et sans retour en arrière possible
La douleur physique.
C'est pourquoi il me semble tellement réducteur de ne parler que de soins palliatifs, comme si seule cette dernière dimension existait.

Elisabeth Kubler Ross a beaucoup travaillé avec des grands malades et leurs familles, elle témoigne du grand soulagement vécu dans le chagrin lui-même quand on a pu faire s'exprimer ce qui ne l'a jamais été.

Il existe dans d'autres visions de la mort (voir par exemple "le livre tibétain de la vie et de la mort") où celle-ci est présentée comme une transition, qu'on prépare et qu'on accompagne.

Et je veux partager avec vous cette magnifique exposition "Life before death", par deux photographes allemands, qui est tellement belle et bouleversante. ( je n'ai pas mis les photos ici, à vous de décider si vous voulez les voir, et lire les interview associées).



Quand à mon expérience personnelle, je peux juste dire combien vivre la mort d'un proche, en conscience, a pu, dans deux circonstances, me faire toucher du doigt le cœur de ma vie. Combien d'autres fois le refus de la mort a cimenté le chagrin, rendant la vie sclérosée.

Légiférer ne me semble pas la plus grande urgence, mais bien trouver le moyen de faire de la mort un point d'orgue de la vie, chaque fois que c'est possible, tout en préservant de la souffrance physique.

28 janvier 2011

Lire dans le creux des vagues

Lire dans le creux de vagues les signes du temps,
caresser des cils le sel de l'air,
rire des éclats de soleil dans le miroir cassé
vivre dans un envol de mouettes.

Escargot minuscule, se blottir dans les dunes, les cheveux aux longues herbes mêlés
Le vent , la mer, le ciel, le sable, comme unique amour.

27 janvier 2011

Quand je renonce

Quand je renâcle à aller au bout, je renonce au fruit de l'effort,
Quand je n'ose dire ma vérité, je renonce à la relation telle qu'elle est
Quand je me cache, je renonce à ma vie.

Exploser les coquilles de noix, laisser place à la cathédrale.

23 janvier 2011

Faire face

Le silence, comme miroir.
La question de ce qui est prêt, et de ce qui ne l'est pas.

La réponse, immédiate.
Le coeur : prêt.
Le mental grimace et fronce le sourcil, peur de perdre son pouvoir, comment contrôler encore si la place est laissé à autre chose?
Et le ventre ? pas trop enthousiaste même si pas hostile. Pas un refus, mais une peur diffuse de ce qu'il faudra lâcher dans ce voyage intérieur.


Œuvrer en s'appuyant sur la confiance en ce qui porte, sur le courage de changer ce qui doit l'être, et la mémoire de ce qui a déjà été traversé.


La respiration qui a du mal à s'ouvrir, et une tristesse diffuse qui envahit la place, une tristesse sous-jacente qui n'ose pas prendre sa place d'habitude.


C'est bon de faire face, même si ce n'est pas confortable, car partir de là où l'on est vraiment, c'est bien la seule manière d'avancer...

15 janvier 2011

La fête

Il y a longtemps, la fête c'était boire, rigoler, danser, et échapper aux danseurs trop entreprenants pour finir la nuit à refaire le monde avec les copains. 

Puis il y a eu des périodes sans danser et sans boire, sans faire la fête vraiment. L'heure était autre : se construire, créer, donner la vie, assumer tant bien que mal tout ce qui débordait de partout.

Il a fallu trouver la tristesse pour pouvoir trouver la joie, la vraie, celle qui n'est pas cette cuirasse factice qui dissimule si mal mes failles. Il a fallu des fêtes où j'étais en confiance pour retrouver le goût de m'amuser,. Bouger comme mon corps le voulait, accepter les émotions telles qu'elles venaient, parfois l'ennui, parfois la joie.

J'aime de plus en plus la fête, la vraie, celle qui n'est pas fuite dans la distraction mais célébration de la vie. Dans ces moments particuliers, tout est possible, on peut boire un peu, beaucoup ou pas du tout, danser ou choisir de ne pas danser, rigoler, discuter sérieusement ou partager les peines les plus intenses, et souvent tout ça à la fois. On peut aimer d'emblée des inconnus dont on se sent frères d'âmes, et qu'on ne reverra peut-être jamais, découvrir dans des personnes croisées tous les jours tant de choses communes, et célébrer, célébrer encore, d'être vivants, d'être ensemble, avec des larmes parfois au coin des yeux.

14 janvier 2011

Si tu veux arrêter l'amour...

"Si tu veux arrêter l'amour, essaie plutôt avec le vent", 
dit un proverbe andalou ( cité par Henri Gougaud dans son abécédaire amoureux).

Senteurs de citron frais dans la cuisine, j'ai sorti les moules à cake et les plaques à feuilletés maison.
Car demain, ils se marient, ceux qui ne croyaient plus en leur amour, et que la vie réunit à nouveau.

Cela vaut bien de "mettre la main à la pâte "! et de faire la fête demain, jusqu'à pas d'heure .

Belle et longue vie aux amoureux !

13 janvier 2011

Après le repli

Un des méchants virus qui trainent ces temps-ci a élu domicile en moi. 4 jours avec les entrailles qui brûlent, à chercher la position qui fait moins mal, à me trainer debout, et à ne pas tenir assise plus que quelques minutes.
Je ne peux m'empêcher de faire un lien avec mes craintes des derniers temps.
Alors j'ai essayé d'utiliser cette période de repos et de jeun forcé pour m"extirper de ces peurs-là, celles de ce qui change et mérite un renouveau.Oui, il y a de l'inconnu devant, et c'est tant mieux !

J'ai lu, des romans, et des livres sérieux. J'ai trainé sur le net, mais pas trop, j'ai dormi le jour, emmitouflée pour conjurer le froid de l'intérieur.
J'ai oublié la course folle et ai lâché prise sur tout ce qui ne se ferait pas en mon absence.
Des "vacances" au sens propre !
Et en ressortant ce soir pour tester quelques pas avant la reprise ( presque 3 heures demain dans des transports bondés) j'ai eu plaisir à sentir le vent tiède, à voir deux enfants sauter avec grand sérieux dans une flaque, à observer ces petites mains blotties dans des grandes mains et ces sourires amicaux

Ce soir je me coucherai de bonne heure.

9 janvier 2011

Ce qui est mort et ce qui ne l'est pas

Ce ficus a été un de nos cadeaux d'emménagement ici, il a onze ans. Une très belle plante, haute et touffue.
Les années ont passé. nous l'avons délaissée, bousculée, oubliée souvent. Après le rempotage de cet été, elle semblait toute revigorée. Mais deux mois plus tard, presque toutes ses feuilles sont tombées. De jour en jour, elle se déplumait au point que tous nous annonçait sa mort prochaine. Trop peu de feuilles restaient pour assurer sa survie.

Je lui ai parlé. J'ai caressé ses branches presque nues. Je l'ai cajolée, lui ai chanté mon amour pour elle. J'ai pensé à l'arroser régulièrement. J'y ai cru, et elle aussi car des petites feuilles ont poussé, pas partout mais suffisamment pour que l'espoir renaisse. 

Ce soir, j'ai à nouveau ausculté ses branches, et j'ai taillé toutes les petites branches mortes, afin que toute l'énergie aille dans les jeunes pousses. 


La recette est simple finalement. Élaguer ce qui est mort et ne fait que peser. De l'amour, de la confiance, et du soin pour ce qui est vivant. Et de l'attention pour discerner ce qui est vivant de ce qui ne l'est plus.

5 janvier 2011

Passer les livres

A partager, cette info sur les passeurs de livres ici.

Certaine laisse ses livres dans le métro, un marchand de meuble dans mon quartier dédie une bibliothèque dans la rue que l'on peut remplir, et où l'on peut se servir en alimentant une cagnotte pour une association différente chaque mois.

Sympathique, non ?

Pour ma part, j'ai tellement prêté mes livres préférés qu'ils sont partis dans la nature ;-) Il m'arrive de les racheter, ou alors juste de m'en souvenir avec délices !

Maintenant que ma "consommation" de livres diminue, il m'arrive d'offrir des romans dont je sais qu'ils plairont à d'autres.

Une nouvelle façon d'être homme

Trouvé chez Tilly, et à partager avec vous :


Résistance passée et présente (2)
envoyé par bakchichinfo. - L'actualité du moment en vidéo.

2 janvier 2011

2011 !

Que 2011 vous soit : 
       douce comme un sourire d'ami(e)
             tendre comme un baiser sur la joue d'un enfant
                   surprenante comme une bouchée exotique
                        neuve comme une  goutte de rosée.