30 avril 2011

...et trébucher

avec ces enseignements en cadeau :
lâcher prise encore et encore :
- je ne peux pas faire ce que je ne peux pas faire
- une fois une erreur faite inutile de me sermonner sans cesse ou de fuir, il s'agit d'agir

- observer ce qui me convient et ce qui ne me convient pas pour la suite

28 avril 2011

Arriver légère

Retour dans cet environnement professionnel dans lequel j'essaie de m'impliquer tout en étant moi-même. Le gris dehors, le souvenir des petites orchidées roses comme un doux ressourcement.

J'ai pu observer combien le "bon sens" a besoin parfois d'être porté par un acteur externe pour être simplement entendu.
Mais sera-t-il vraiment entendu ? ou est-ce un effet de manche ? un peu des deux sans doute.

Quant à ses larmes de soulagement à être accueilli sans réserve, elles sont un vrai cadeau pour moi. Cette fois il veut rester parmi nous, tant il sent cette situation propice à s'épanouir et à œuvrer de nouveau.

27 avril 2011

Auto-prescription : sauca

Ce matin, en conséquence des conflits observés autour de moi ( familiaux, de travail etc.), et de mes propres questionnements et tourments du moment, j'ai décidé de travailler sur sauca.
 Wikipédia nous dit : Śauca (devanāgarī : शौच} est un terme sanskrit qui signifie « pureté », « propreté », « honnêteté », « purification »1. Dans les Yoga Sūtra de Patañjali, Śauca est l'une des cinq disciplines morales (niyama) constituant le deuxième membre 2 (aṅga) du Yoga.

En "clair", le deuxième "membre" du yoga ( qui en compte huit dont la relation aux autres, les postures, la respiration , et toute les étapes de la méditation), est celui qui concerne la relation à soi-même. 

Sauca tient à éviter la confusion entre soi et le reste du monde. 
Par exemple, éviter de penser à la place des autres, et de les laisser penser à votre place.
Eviter d'agir à la place des autres, ou inversement.
Trouver sa place à soi.

Ce qui me parle particulièrement, c'est le fait que le lien ne soit source de joie que s'il est un espace entre les êtres, pas quelque chose qui ligote de l'intérieur.

J'ai besoin de cultiver cette liberté-là en moi, pour moi, et pour ceux qui m'entourent, afin de développer la place de l'amour, celui qui est donné sans attente.

J'ai construit un temps de pratique personnelle autour de ça. 
  • Un temps d'assise en premier lieu, en restant avec le concept de sauca.
  • Puis un temps de respiration consciente, avec à l'expir comme moyen de "libérer la place", l'inspir "l'ouverture de l'espace ainsi libéré". Pour amplifier le bhavana, on peut réciter le mot "sauca" en le chantant ou en silence, pendant toute la pratique.
  • Puis des flexions avant avec de grands mouvement de bras par les côtés.
  • Enfin, des torsions debout, pour travailler encore plus en profondeur, ressentir les appuis, l'équilibre, comment chaque partie du corps trouve sa place, et comment la posture lui donne la possibilité de la prendre autrement. 
  •  et enfin, un temps d'observation quotidien en fin de journée sur ce thème tel qu'il s'est manifesté dans la journée.

26 avril 2011

A l'aune de la mort

A l'aune de la mort mesurer ma vie.


Faire un pas de plus sur ma route, trouver dans la douleur l'énergie d'être moi,  au-delà de la carapace que je me suis forgée pour oublier la peur de tout.

Faire le choix de bazarder l'inutile, de faire entrer la vie dans la maison.

Ne plus attendre de l'extérieur mais construire pas à pas.

Accepter ce qui est.

25 avril 2011

Sur la colline

Un besoin furieux de prendre l'air a conduit mes pas sur la colline.

La terre encore fraîche.
Le bourdonnement des abeilles dans les fleurs mauves.
Ces petites orchidées roses qu'on trouve ici.
Les grands chênes aux feuilles vert clair.
Les lichen sur les grandes pierre plates, où s'avancent en file indienne des fourmis
Les mandala très simples des pissenlits.
Le parfum du thym en fleur.
L'air si vivant.

Le coeur qui s'apaise peu à peu, se vide des tensions, s'ouvre.
L'angoisse qui défait son étreinte.

Qu'importe de savoir pourquoi?
Qu'importe de savoir ce que sera demain, puisqu'il sera...demain ?
Qu'importe de compter ce qui ne se compte pas ?
Qu'importe ?

Les mots s'envolent comme les graines ailées qui jonchent l'herbe rase.

Il est temps de rentrer d'un pas tellement plus serein.

24 avril 2011

Territoire du rêve


Le rêve dans la culture aborigène, c'est l'épopée du lieu, vécue, transmise, sacrée, cette symbiose avec la terre  qui dépasse le temps.

La peinture du rêve m'a toujours fascinée. Aujourd'hui je m'émerveille de constater combien accéder à la matrice même de notre vision de la vie, par les sensations du corps ouvre une porte vers d'autres possibles.

Cette fois-ci  elle était bloquée sous l'eau, étouffant, retenue par une racine enroulée jusqu'aux genoux. Se débattre la faisait plonger toujours plus au fond. Après de multiples péripéties, elle a pu se reposer au soleil, au-dessus de l'eau, son sternum s'ouvrant respiration après respiration.

21 avril 2011

les contes, la vie

A la fin de la belle au bois dormant, l'héroine s'éveille, et tout le château avec elle. 

J'ai récemment vu un homme s'éveiller d'une de ces anciennes malédictions qui plombent une vie, après un chemin que je ne raconterai pas ici, mais qui a tout du conte initiatique. Son témoignage n'a pas pour autant immédiatement permis l'éveil de son entourage, même s'il n'a au demeurant surpris personne. 

A chacun de prendre sa route en main, mais encore faut-il se donner la possibilité de croire en un changement, et trouver l'énergie d'y oeuvrer.

20 avril 2011

"Soit reconnaissant"

« Sois reconnaissant envers toutes les choses qui, pour quelques raisons que ce soit, te ramènent à l’esprit. Inquiète- toi des autres choses, de celles qui te procurent un confort délicieux qui te tient éloigné de la prière »
Rumi, cité par Jack Cornfield, dans Après l’extase, la lessive.

La période est propice au tri et à la prise de recul. Je n’aspire pas à vivre éloignée du monde, mais à intégrer la conscience dans ma vie.

Ce matin, après une nuit de larmes suite au choc d’hier, j’ai pris le temps d’aérer, de balayer, de laisser l’air se parfumer des fleurs à l’odeur de miel. C’est dans cette senteur de vie que j’ai donné mes cours, émerveillée devant le souffle en chacun de mes élèves.  C’était si doux de voir la vie à l’œuvre.

Je veux au sein de  chaque instant balayer la poussière, retrouver l’énergie qui circule, celle qui fait briller les yeux. Petit à petit. Pas la perfection, non, juste un peu de poussière en moins.




19 avril 2011

Embrasser l'horizon

Son sommeil, paisible. Le tuyau d'oxygène. Une trace de sang sur son poignet.

Plus d'espoir dit-elle, et leurs petites bouilles ravagées.

Le chagrin qui prend la place dans l'air raréfié de la chambre.
Il ne le sait pas encore.

Les laisser dans leur besoin d'intimité.
Retrouver le soleil si chaud, l'air gazouillant, l’agitation habituelle de la vie.
Les sanglots. Les souvenirs.

Faire une place au chagrin, à la mesure de l'amitié.
Garder le cœur ouvert et essayer d'embrasser l'horizon.

17 avril 2011

Au milieu du gué

Hier, gros rangement de mon bureau, aidée par le grand soleil dehors.
Une fois tout étalé au sol, et le plus facile rangé ou jeté, restent toutes ces petites choses qui accrochent à des instants passés : cartes de vœux, de visite, prospectus de stage, bricoles des enfant.
J'ai bien failli tout laisser tomber. 
Mais non, cette fois, je refuse de m'arrêter au milieu du gué. 
Changer, c'est accepter d'aller un pas plus loin, sans désespérer devant l'imperfection. 
Prendre le temps de respirer, et d'avancer.

C'est un des points que je travaille, tapas.

12 avril 2011

Une bouffée

Un livre ouvert pour essayer de trouver une explication à ce qui n'en a pas. Feuilleté au gré des maux.

En une bouffée soudaine, le goût de l'angoisse qui me tenait il y a quelques années. Nausée.

En dépit des a-coups des derniers mois, je mesure le chemin parcouru.
Ne pas perdre de vue mon but, et persévérer ( le confiance, le courage, la mémoire, toujours le même mantra).

8 avril 2011

Le parfum du lilas (2)

J'arrive, la chambre vide, quelques secondes de stress absolu. Mais il est juste devant moi, sur le brancard qui l'emmène. 
Deux amis sont là, nous lui emboitons le pas tous trois, traversant cet immense hopital gorgé de soleil. 

Une salle tristoune en sous-sol. Des malades, des familles, la tristesse de la vie à moitié partie, l'angoisse, regards perdus.
Nous nous connaissons de vue, mais nous aurons une si belle conversation dans l'heure à attendre. 
La vie, l'amitié, l'enfance, blessures et beauté, tout y passe, l'amour, le boulot, les convictions, les enfants. Les souvenirs et moments partagés.
Pas le temps pour tourner autour du pot. L'amitié comme fanal. Demain comme un point d'interrogation que nous n'interrogeons pas.
Il sort enfin. Tellement ko.
Nous grimpons dans l'ambulance pour le raccompagner à sa chambre.
La tendresse de ces hommes donnant à manger à leur ami.
La tendresse de cet homme dans sa souffrance. Qui sait et qui ne sait pas.

Il est tard, rien ne presse pourtant.
Pas le temps à perdre à ressasser.
Vivre, en laissant de côté ce qui n'est que chimère.
Tant de choses à trier, tant à aimer.
Maintenant.

Ce midi, trouver le temps de faire une pause, profiter du soleil, un peu.
Y retourner demain.

Le parfum du lilas

A l'extérieur, la gloire du printemps, avec sa profusion de fleurs, et le soleil, déjà chaud.
Le parfum des lilas.
Les tenues légères, les hommes qui sifflent les femmes qui passent.

A l'intérieur, un instant immobile,  l'inconnu. 
Un larme coule au coin de son œil quand il pense à Elle.
Le ballet des soignants autour. 

Avant de venir, l'effort d'écarter la peur de le perdre.
Maintenant, être là, pour lui, essayer d'être juste.
L'amitié comme seul guide.

Nous ne savons pas et nul ne sait s'il y aura d'autres fois.

5 avril 2011

Reprendre les bonnes habitudes

Un vrai moment de concentration et de silence chaque matin.
Dire ce qui va et ce qui ne va pas, clairement et sans jugement.
Faire de mon mieux.
Mesurer à ma joie ce qui est juste, et ce qui l'est moins.
En tirer les conséquences.

Et vous ?

3 avril 2011

Le silence

Ce blog s'est transformé ces derniers temps, comme s'éparpillant au fil des jours au gré de ce qui croise mon chemin.

De quoi remplir le silence, puisque je n'arrivai plus à écrire.

Les deux questions fondamentales sans réponse depuis des années en ont trouvé une récemment.
Il m'appartient d'apprivoiser maintenant ce que cela signifie concrêtement, d'aller au bout de ce qui est posé, de l'investir, de ne plus remettre à plus tard, à d'autres, aux calendes grecques, ces changements de comportement, de vie qui m'appartiennent.

Ma barque vogue à nouveau au fil du courant. Moment grisant.

 

comment vivre dans une société matérialiste