30 décembre 2011

2011

2011, une année de surprises.
Rien de changé, et du changement pourtant. De ceux qui ne font pas de bruit. 

Continuer sur ma voie professionnelle, de plus belle, dans ses trois manifestations, de l'individuel au très collectif. M'offrir de rencontrer ceux dont je rejoins la tribu, petit à petit.
Passer la quarantaine comme un cap de bonne espérance. Tempête et renouveau.
Tenter de lâcher du lest.
Espérer et désespérer, parfois aussi, mais ne pas rester à terre.
En rire parfois, et parfois pleurer amèrement.
Apprendre et oublier.

La relation, comme trame de recherche. Ouverture, espace libre, partage.
Confiance, absence de peur de l'autre, acceptation de l'altérité.
De si belles rencontres cette année. Dans le réel et ici, qui n'est pas un espace si virtuel...Parfois les deux :-)
Et pourtant tant à changer encore pour que chacune de mes relations soit vivante.

L'amour, l'amitié, la mort.
Le goût de la joie, même au cœur de la souffrance, comme une liberté entrevue.


Parfois en sortir, parfois m'y accrocher plus encore.
Montagnes russes.
Je ne peux dire que ma bonne résolution ait vu un quelconque progrès, sauf peut-être celui de ne plus nier le problème.


Et 2012 ? Continuer à apprendre à vivre, à agir certes, mais à vouloir moins, à laisser faire, laisser être.
Et pour cela, me laisser le temps du silence, celui qui ensemence la vie.

Et vous ?

28 décembre 2011

Trio

Le ciel, le soleil, la mer, ont chassé les ombres, laissé la place au rire et à la légèreté.
Ouf. Presque une semaine pour ce nettoyage. De quoi profiter de la suite.

Programmer les prochaines vacances ?
Au moins le ciel et la mer. La solitude.
Autre trio.

27 décembre 2011

La juste balance

Chercher la juste balance, entre donner et recevoir,
car donner trop, c'est parfois vouloir prendre.

Chercher la juste balance, entre écouter et dire,
car écouter trop, c'est parfois la porte ouverte vers l'amertume.

Chercher la juste balance, entre dire et se taire,
par parler trop, c'est fuir le silence.

Chercher la juste balance entre dire, et être ,
car à trop parler on s'y perd.

Parfois, à trop chercher la juste balance,
on perd la justesse ...

Poser les plateaux, lâcher la balance, respirer.

26 décembre 2011

Les couleurs

L'air de la mer, qui nettoie magnifiquement des remugles intérieurs. Défait les tensions du plexus.
Le bruit des vagues qui efface les ardoises.
Les couleurs qui appliquent comme un baume d'émerveillement.
bleu vif du ciel
jaune éclatant des citrons et du mimosa,
bleu profond de la mer
vert intense des pins
mauve et rose légers du soleil qui décline
colline du violet de l'intérieur d'une figue
incendie du crépuscule, qui tend à présent vers le prune et l'abricot.

J'ai repris l'appareil photo, et l'enthousiasme est revenu.


Envie de partager ce bonheur intense.

25 décembre 2011

Envie de douceur

La décantation continue, avec son lot de pensées inutiles. Je nettoie, et j'attends les prochaines !
En attendant la lumière à l'intérieur, j'ai refait le papier peint ici.

24 décembre 2011

Décanter

Les premières heures de vacances sont une fois de plus un bienfait et une épreuve. 
Un bienfait, car le repos est bienvenu, une épreuve, parce que la lie devient visible, et que c'est toujours un effort, d'en sortir. Tapas.

Que dire alors ? Je goûte ce bain total dans le cercle le plus proche. Focale différente qui fait tout voir plus gros, les bonheurs et les difficultés relationnelles. 
Prendre du recul s'impose pour ne pas foncer tête baissée dans les pièges habituels,  essayer de favoriser l'harmonie. Un choix de chaque instant, y compris avec moi-même. Oser (me) dire, avec de la douceur, sans jamais présumer de l'autre.

Ce matin j'ai repris la routine; rangé ma chambre et fais de la place au tapis. 
Ouvrir le cœur à la joie, faire de la place à la lumière qui revient.

21 décembre 2011

Métal

La paroi lisse de ta liberté. Mais est-ce ta liberté ? ou un mur de glace.
Où est passé ce qui palpite parfois, ce qui palpitait autrefois.
Cette étincelle dans tes yeux.
Celle du soleil qui réchauffe  l'âme, dilate le cœur.
Relation métal.
Je m'y heurte sans bruit.

19 décembre 2011

Donnée

Cette légèreté-là est douce comme un flocon.
Celle de ne rien laisser trainer dans la relation.
Ni mensonge, ni non-dit, ni attente, ni regret.
Que le présent.

Un air pur, celui des glaciers tranquilles. Bleu neige.

Dire et se dire.
Jubiler comme pour les premiers mots. Ceux qu'on goûte.  Ceux qui créent.
Saveur spéciale. Donnée.

18 décembre 2011

La relation, toujours

Ce matin j'ai lu ceci. Et comme je suis curieuse, je me suis replongée dans les définitions des mots multiples qui pour les Grecs de l'antiquité désignaient les sortes d'amour : eros,  philia, storgè et agapè.

Si je résume de façon très schématique ce que j'ai lu ce matin (les citations proviennent de Wikipedia): 

eros, c'est la recherche de ce qui va me redonner mon unité perdue, "la force qui pousse les moitiés les unes vers les autres après leurs séparations par les Dieux".

philia est une autre sorte d'amour, celui qui prend soin de l'autre. "Dans l’Éthique à Nicomaque, Aristote appelle philia l'affection qui fait que nous aimons un être pour ce qu'il est et non pour ce qu'il peut nous apporter. "

agapè l'amour inconditionnel, universel, celui qu'on porte sans distinction de personne.  "Le terme est utilisé par les chrétiens pour décrire l'amour de Dieu, tel qu'il est décrit dans la Bible, envers les hommes. C'est notamment le mot employé tout au long du Nouveau testament (rédigé en grec par ses différents auteurs), pour la qualité d'amour totalement désintéressé dont Dieu seul est capable, mais qu'il propose de donner à ses disciples par le Saint Esprit"

storgè est l'amour qu'on porte à sa famille : parents, enfants etc.


Une fois ceci posé, où en suis-je moi dans mes relations ? 
Qu'est-ce qui tient de ce que je chercher chez l'autre, faute de le trouver/de le voir en moi ? 
Qu'est-ce qui tient de l'attention, du soin, donné à l'autre ? 
Comment un "bain d'agapè" permet-il parfois de renouveler le rapport au monde ?

Parfois les questions forment une étape à elles seules.

17 décembre 2011

Engagement

Ces derniers jours, je me rends compte très concrètement et sur différents plans que l'équilibre dans lequel je me plaisais ces derniers temps est précaire. Trop accroché, trop dépendant de conditions extérieures que je ne peux contrôler car elles ne m'appartiennent pas. Essayer de les maîtriser est illusoire, c'est ce qui me conduit entre autres à cet épuisement dans lequel je tombe régulièrement. L'ego, ses craintes et ses stratégies. 

Bon. C'est douloureux, très, et c'est en même temps une opportunité d'aller plus loin, ou plutôt plus près. Trouver ce qui est le plus important, au coeur de ce qui compte, trouver mes forces à moi, en dehors du regard du monde. M'ouvrir à la vie, vraiment, d'une manière neutre, c'est à dire sans porter de jugement sur ce qui m'arrive, sans m'en rendre coupable. Assumer le fruit de mes actes avec amour pour moi aussi, et repartir de ça, de l'essentiel.

Ça semble un peu théorique. Je ne veux pas ici donner trop de détails personnels. Mais pour moi, ce matin, avant l'aube, au cœur d'une des nuits les plus longues, c'est très concret. Et c'est un engagement que je prends, que j'oublierai sans doute, mais que je retrouverai aussi, jusqu'à ce que ce soit ma vérité de vie.

16 décembre 2011

Ce soir

Plus de mots.
Besoin de m'arrêter quelques instants, plus de forces. 

Et pourtant je sais que ma force est là. Celle-là même qui me porte au point de me faire oublier mes limites, de me pousser parfois à porter ce qui ne m'appartient pas. 
Et ça ce n'est pas juste. Une des ombres de ma lumière.

Marathon sans fin. Jusqu'à la fin sans doute. Parfois je désespère de savoir faire autrement.

15 décembre 2011

Ni ourson ni paillasson , dit-il .
Oursin ? Valsons,
corsons la grande ourse par la douceur osée
du cours dansé d'ici et là.

Allitérations, délibérations,
délires d'actions tranquilles,
îles de douceur dans la nuit d'argile
oublié le sens,
délires d'ubuesques idées.

14 décembre 2011

Cette lumière-là

Cette lumière-là, c'est parfois ce qui se pose sur un visage, dans un regard.
Ce qu'on fait parce que ça s'impose avec une telle évidence même si on en tremble aussi.
Un enfant qui grandit en vous.
Le silence immobile au cœur de l'agitation et du bruit.

13 décembre 2011

La tempête dehors. Dedans insomnie, mais c'est calme. Besoin d'un temps de décantation. 

Si je prends du recul, j'ai le sentiment de me laisser emporter ces derniers jours sans grand discernement. Or, je pense qu'il faut jouer des deux aspects. Être solidement ancrée et bouger au rythme du vent. 

Retrouver l'essence de ce qui me porte pour m'y référer au sein même de l'adaptation permanente.
Prendre soin de mes besoins.
Et depuis cette présence, ancrer ma relation au monde.

11 décembre 2011

Bleus



Sa voix, son sourire, son regard.
L'émotion brute qui m'envahit.
J'aimerais que les murs s'envolent.

10 décembre 2011

Intensités

Je parle souvent de ce que va bien, mais il y a le reste aussi.
Il y a ceux qui craquent et envoient violemment balader le reste du monde, en public, qui les repoussent, ou pas. C'est violent, triste. Délétère. Parfois salutaire. On verra.
Il y a ceux qui pleurent et s'excusent de pleurer, presque de vivre ce qu'ils vivent. En petit comité.

Il y a ce que je peux offrir, ou pas. 
Parfois juste un silence quand tout le monde hurle. 
Un moment pour parler du fond, parfois même au cœur de la crise. 
La prendre dans mes bras parce qu'elle pleure.
Une attention sincère.
Un temps pour partager ce qui s'est passé, et démêler les fils.

Il y a ce que je vis. 
La paix parfois. 
Parfois la joie du partage lui-même au sein de la douleur. 
Parfois la souffrance intense quand ça ricoche à un endroit sensible oublié, ou à vif. 

J'accepte que tout ne soit pas rose, je ne veux pas me blinder.
Je n'aime pas souffrir, non, mais je ne veux pas me fermer à la relation parce que parfois ça fait mal.

J'aurais le sentiment de me fermer à ma vie.

Je ne sais comment l'exprimer, mais il me semble que ma force tient à cette détermination à aller au-delà de ça. Oui, il y a souffrance dans l'instant, mais il y a là en même temps une ouverture possible à autre chose. J'ai confiance en l'amour. Celui qui me porte et me dépasse, infiniment.

Cadeau de pouvoir le dire, et être entendue.

7 décembre 2011

La stratégie de l'herbe folle

Tant de chance dans mes différents domaines d'activité. Je vis en ce moment d'intenses moments de complicité professionnelle, où les idées et les valeurs se conjuguent dans un climat joyeux. Ca me comble de voir combien on arrive dans ces moments-là à construire ensemble, à donner de l'ampleur à notre action, par la complémentarité de nos expériences et de nos points de vue.

Effet de seuil qui peut faire bouger l'inertie du système, sous réserve de bien mener nos affaires, en nous glissant dans tous les interstices. Stratégie d'herbe folle. Rébellion douce, très douce.

Il y a des endroits/moments préservés pour construire et innover, sans tabous, des endroits bouillonnants de créativité et d’énergie, des endroits où je me lâche comme jamais, où je rejoins ma meute de cœur et d'esprit. 
Et des endroits pour mettre en œuvre en toute discrétion, dans l'emballage qui va bien.  Pour de vrai.

Rêver pour changer les choses. Changer les choses pour rêver plus juste. En spirale, toujours.

Je me dis parfois que j'y crois trop, que j'y mets trop d'energie, parfois même celle que je n'ai pas. 
Il y a une part d'illusion sans doute, mais si une part seulement devient réalité, ce sera un pas.
Une différence qui fait la différence.

6 décembre 2011

L'espace libre

L'espace libre, je le cherche et le redoute à la fois.
Et pourtant chaque fois que je le trouve, quelle liberté d'être, quel soulagement.

La tête dans le coeur, disait-elle.
Un bon bhavana.

5 décembre 2011

Un jour nouveau

Ce matin j'ai compris quelque chose, et j'ai pris une décision.
Celle ne plus laisser envahir aucune relation par la plainte, que ce soit celle de l'autre ou la mienne.

4 décembre 2011

Moisson du jour

La fin d'un cycle,
de la joie et des larmes,
en faire un début ?

Proposer, oser, lâcher.

[...]

Un fou rire comme une fleur
dans un jardin l'hiver.
Improbable promesse de printemps ?

Laisser être ce qui pourra advenir,
lâcher le contrôle,
aimer.

 [...]

Des choix à chaque instant.
Les prendre comme tels,
au sérieux et légèrement.

2 décembre 2011

Fragilité

Dans les quelques principes essentiels qui portent mon action, il y a cette croyance que chacun recèle forces et faiblesses, et qu'un rebond est possible, en tout cas qu'il ne m'appartient pas d'imaginer qu'il soit impossible. 
On ne peut pas dire que ce soit la façon de voir la plus couramment répandue en entreprise (ni dans la vie courante, d'ailleurs, ni parfois, comble du comble, en thérapie...).

Je le crois car j'ai vécu cette renaissance. J'ai vu d'autres la vivre.

Pour cela, accueillir en liberté, prendre soin, et laisser advenir, en confiance.
(la confiance, le courage, la mémoire, nous disent les yoga sutra)

Bien sûr, il ne s'agit pas de "convertir" qui que ce soit sur ce sujet, mais seulement de mettre en place les conditions favorables, les repères, les compétences, pour laisser agir ceux qui le croient possible.
Nous trouverons les soutiens, les partenariats qui vont bien, internes et externes, et nous le ferons.
Quand bien même cela n'aiderait qu'une personne de plus, cela en vaudrait la peine.


Tout ça pour dire que la stigmatisation de ceux qu'on appelle un peu facilement "fragiles", parce qu'un jour ils ont laissé voir un accroc dans la façade bien lisse m'horripile. Trop facile de les laisser sur le bord du chemin, injuste, et inefficace. Un gâchis.


Hier nous posions les premières bases de notre projet, et hier soir je tombais quasi par hasard sur cette intervention de Marie Balmary à un colloque de l'Arche. Vous verrez, c'est si lumineux. L'intelligence au service du cœur.

Ce qu'elle dit de la fragilité est bouleversant, au sens propre, car cela renverse les perspectives. 

La fragilité, c'est ce qui permet de nous savoir incomplets, et à partir de ce constat, de nous porter au lien, à l'autre, au Tout, quel que soit le nom qu'on lui donne. 
La force dans son extrémité maladive, en tant que refus de la fragilité, recherche de contrôle, peut pousser à refuser ce lien, à refuser l'autre. A blinder notre coquille, jusqu'à étouffer à l'intérieur.

Oui, je suis fragile, et je le revendique. 
C'est peut-être ma plus grande force, puisque c'est ce qui m'ouvre (parfois, dans ma moindre mesure) à l'acceptation de l'autre tel qu'il est, à l'amour.

Un bon exemple de dvandva (l'intégration des opposés).

1 décembre 2011

Naviguer sans boussole

Naviguer sans boussole dans la nuit pas très claire,
me retrouver si souvent en terre inconnue.


Aucune carte fiable, dans ces zones mouvantes.
Le ciel, parfois.
La terre, aussi, de loin en loin.

L'incertitude, le risque, le jeu.
La surprise, la joie.
La peur, parfois.
Tout est ouvert.

Accepter le mystère, et naviguer,
mer calme ou tempête déchainée.

Prévoir des vivres. 
Chanter.
Quoi d'autre sinon ?