30 novembre 2011

Sourires : les vrais, les faux


Ma première réaction à la description des 18 types de sourire a été de me réjouir de savoir discerner aujourd'hui entre "vrais" et "faux" sourire.
D'observer que cette capacité à faire le lien entre ce que je ressens et l'écart entre l'état de la personne et ce qu'elle donne à voir,  me préserve du malaise diffus que je ressentais autrefois très violemment. Ainsi, c'est comme si je n'étais (en général) plus "contaminée" par cette distorsion, puisqu'elle devient extérieure, et non plus imputable à une défaillance de mon système de perception et d’interprétation.

Bon.

Une fois cette petite autosatisfaction posée, je me suis demandé ce qu'il en était de mes propres sourires.

Aujourd'hui, je crois que la plus grande majorité de mes sourires est vraie, signe d'amusement, de joie, de lien. Sourires des yeux, sourire du cœur, légèreté d'enfance. Que c'est bon !

Mais il y a tout de même des circonstances où mon rôle social prend le dessus, où je me dis que la mauvaise humeur ne passerait pas, que c'est plus simple de faire semblant. Je crois que dans ces cas-là,  j'ai fait le deuil de la relation, celle qui implique un échange, une modification par l'autre de mon point de vue. Le masque est là, verrouillé.
Que c'est pénible ! Je ne suis clairement plus dans cette véracité que propose le yoga, dans le relation aux autres ( le deuxième yama, juste après l'absence de violence).

Il y a probablement une part de ces circonstances-là, où, en posant plus clairement mes limites, en accueillant vraiment ce qui est, en explicitant au moins pour ma gouverne ce qui me pose problème, je pourrais (tenter de) sortir de cette impasse et aller vers du vrai, dans le respect de chacun des deux.

Mais peut-être n'ai-je pas toujours ce choix. Il faut être deux pour sortir de l'impasse...Certains blindages résistent aux sourires vrais.

Il me faudra observer ce qu'il en est. Faire le choix d'essayer ou non, dans l'instant.

29 novembre 2011

Petites magies

Il fait nuit, la ville s'éveille.
Le silence comme support, continuité.
Lisse.
Jeu du souffle.

Puis repartir dans la danse.
Transposer.


Des interruptions incessantes, faire une virevolte de flocons.
Des prises de positions, traces sauvages dans la neige.
Des accrocs, branches tombées sur le chemin.

Le paysage se compose, beauté dans l'instant.


Cheminer là, légère, dans la douceur de la ouate,
caresse de ce qui touche et fond,
chaleur douce du sourire au cœur.


Plus de gris, que le blanc neuf du jour qui finit.

28 novembre 2011

Dans ces moments-là

Dans ces moments-là, je ne vois plus que ce qui ne va pas, et j'oublie d'en sortir.
Il ne reste que la violence, la plainte, et le dégout.
L'absence d'amour pour cette pauvre chose imparfaite qui souffre de son imperfection.
Je m'accroche à tout et tourne dans cette roue de hamster.
Ça compare, ça grince et ça hurle.


Alors qu'il suffit de dire stop.
D'arrêter net.
De retourner sur le tapis.


Trouver les appuis, le souffle, l'alignement.
Jeux de balancier.
La lenteur et l'intensité.


Le coeur qui s'ouvre.

Le silence plein.


Ici.


Et un peu plus tard,
là-bas,
retrouver ça
improbable cadeau.


Apaisement.


Abhyasa Vayragya : pratique persistante, et détachement, nous proposent les yoga sutra...
Tenir et lâcher.

27 novembre 2011

Traces de brume

Hiver, saison lente.
Et pourtant ici, dans cette ville, dans ma vie, pas de saison, rien ne ralentit.

Besoin de calme, besoin de brumes, gelée blanche et froid sur les joues.

Trouver le silence pour qu’œuvre "au noir" la transformation essentielle et silencieuse.

26 novembre 2011

Sortir du feu

billet complété et revu

Juste poser une expérience personnelle pour en retirer des fruits pour la suite de mon chemin.

Il y a quelques mois j'ai traversé une période de "surchauffe". 4 heures de sommeil par nuit, le reste à travailler dans l'intensité, et avec le souci permanent de viveka, le discernement. Pour de très bonnes raisons, certes, mais...
Après plusieurs mois de recul, et retrouvant pied ( c'est effectivement plus long à 40 qu'à 20 ans !), je reviens sur ce que j'ai vécu dans cet oubli du corps.

J'ai évoqué un peu ici, la joie quasi extatique de cette période, et en même temps cet état de fatigue auquel je faisais très attention, connaissant ses dangers. J'étais comme dans une ivresse permanente. Portée par la joie, portée par le lien aux autres, une acuité plus aiguë de chaque détail des relations, comme une sensation plus développée des liens. Le cœur, et la volonté, comme supports.

Cette période m'a beaucoup apporté. Par ce que j'ai vécu dans ma chair, par ce qu s'y est produit, par l'intense remise en question, le nettoyage, qu'elle a occasionnés. Des obstacles intérieurs, construits par mes expériences, ou transmis (ce que les yoga sutra appelle les vasana, ces traces qui nous imprègnent sans même que nous puissions en être conscients, et donnent leur teinte, leur parfum, à notre vécu), ont été littéralement consumés, évacués. Parfois dans une douleur aussi puissante que celle d'un accouchement. Au prix d'insomnies, souvent. Parfois comme une bulle de savon qui éclate.

Ce n'est pas un état que je recherche. Trop extrême. Inadapté dans cette période de ma vie, où je cherche l'ancrage. Je n'y trouve pas la paix à laquelle j'aspire, et que je vois plutôt comme un arbre bien planté, dont chaque feuille savourerait les effluves du vent, les caresses de la lumière, la douceur de la brume.

Je ne cherche pas la mort. Elle viendra à son heure. Je veux jouir de la vie, de sa douceur, de sa beauté.

En écho, ce merveilleux dialogue des Ailes du Désir, de Wim Wenders, un de ces films qui ont changé ma vie.

Les contes de Jodo : les piments


Les Contes De Jodo épisode Les Piments Rouges... par BASF13

24 novembre 2011

Décision ( suite des nettoyages)

Voilà, je mets un terme au ressassage ( pas sage du tout) ! Je viens de supprimer le blog privé où je posais mes interrogations du moment, car c'était un bon prétexte pour tourner en rond.
 Besoin d'air, et de cette vérité au quotidien qui refuse la complaisance ou la critique stérile.

Je viendrai probablement nettoyer dans les coins ici aussi, un jour. Tout cela n'est pas bien important ;-)
Même si cet espace est un peu différent, car il est un lien avec vous. Un lien qui n'est pas si virtuel.

Bonne journée :-)

23 novembre 2011

Ce qui se s'écrit pas

Dire parfois ce qui ne se dit pas,
écouter le silence entre les mots,
l'hésitation légère, l'émotion.

Sentir ce qui passe, se passe là, 
juste ce qui est, pas autre chose,
et s'en réjouir simplement.

Oser ressentir, partager,
sourire, pleurer,
se confier, rire, vibrer.

Amitié, ce joli mot d'amour, libre.

22 novembre 2011

Traduire

Mettre en lien,
construire des filins,
réseaux de soie
réseaux de soi.

Trouver les mots, traduire,
pour que l'essence passe,
existence et sens,
et sourire.

Le feu et l'eau,
lumière et bercement,
dans l'infini de l'instant,
maintenant.
l'automne au jardin naturel

21 novembre 2011

Quand le silence, dense

Quand le silence, dense, ne danse pas,
mes tripes se nouent, je cherche l'inspir,
et c'est l'expir qui dénoue.

Quand le silence, dense, danse,
les cœurs parlent, les corps chantent,
transcendent.

Et là, le silence, dense,
mots qui coulent,
paix qui vient, douce, tranquille,
par delà vallées et collines.

18 novembre 2011

des traces de toi

Hier, le réseau social où je suis inscrite m'a proposé ton visage.
Émue de te voir.
Cela fera, dans quelques jours, six mois que tu es mort.

Cette nuit, à l'heure où je suis dans le silence, seule, je suis allée retrouvée tes traces sur internet.
Ton blog photo, des articles écrits sur tes sites favoris, quelques photos entre amis, les mots de ta femme.
Si la douleur est apaisée, tu me manques toujours autant.
Je passe très souvent devant ta maison, contemplant tout ce que tu a imaginé, dessiné, puis construit de tes mains.
Je vois ta femme, tes enfants, tes amis.
J'entends ta voix. Cette gouaille inimitable, souvent indignée, toujours généreuse.
Je me souviens de tous ces moments, à refaire le monde, à faire des liens en buvant du café.
Cette dernière fois, en avril, à l’hôpital, un jour de chaleur écrasante, alors que ta vie ne tenait déjà plus qu'à un fil. Ce baiser sur ta joue, sur ta main. L'amour en toi, autour de toi, et la mort déjà présente.

Il y a en moi quelques traces de toi.

17 novembre 2011

En passant

Bonsoir à vous.
Quelques nouvelles en passant.
Ne pas écrire autant ici me donne une certaine légèreté.
Et en même temps il me semble rester en lien avec ce qui se tisse ici et ailleurs.

A bientôt !

12 novembre 2011

Silence

Un temps de silence s'impose.
A bientôt

11 novembre 2011

Vignettes d'enfance

Dans les cadeaux du moment, il y a ces moments de joie d'enfance où tout pétille.

La joie d'être intensément sérieuse tout en jouant, en créant.

Hier, monter cette réunion avec R. où nous allons croiser nos savoir-faire pour construire quelque chose d'encore inédit.
R. a toute l'apparence d'un homme sérieux.  Sous sa discrétion c'est un homme brillant, inventif, direct, passionné. Nous nous étions croisés à une réunion, je ne me souviens plus exactement comment nous avons commencé à parler, mais en moins de trois minutes, c'était parti, on avait déjà échangé tout ce que nous faisions, nos projets, nos idées, notre vision. Pas besoin de se voir beaucoup pour partager.
Donc hier, nous profitons du trajet en voiture pour construire notre atelier. Nous coupant la parole tant les idées se bousculent, et riant d'avance de notre farce au système. Quelques coups de fil pour mettre dans la confidence celui qui nous aide discrètement et en rit avec nous. 
De vrais gamins.


La joie de l'échange sans ombre

Je me souviens encore de ce petit garçon rencontré le premier jour de maternelle. 
Jour de deuil de la liberté. Je ne savais pas encore à quel point...
Et pourtant, tant de fraicheur, de grâce, dans ces jeux partagés. Pas de trace de son nom, ni de son visage, juste cette sensation de simplicité qui avait fait s'envoler mon chagrin. 
Je retrouve ça par instant dans ma fratrie de cœur. Ça me questionne parfois, tellement de bonheur, et puis je lâche et m'abandonne à la joie. 
Au fond, les sujets importent peu car il s'agit d'amour, celui qui donne et n'attend rien.

Tellement doux. Dans cette vie où je me malmène encore un peu, trop.

10 novembre 2011

9 novembre 2011

La lune

Je cherchais un moyen de le rejoindre dans cet espace de tristesse où je le sentais enfermé, ne trouvant rien, quand la pleine lune a accroché mon regard.

J'ai attrapé le téléphone, lui ai envoyé le début d'un vers, et il a repris la balle au bond.
Un sms après l'autre, se sont déroulées les images.

Et de ces mots en écho est né un poème, le sien, celui de ce qu'il vit en ce moment.
Et un sourire, au cœur même de la tristesse.

C'était assez fou à vivre. Si beau.

8 novembre 2011

Le prochain pas

Le prochain pas, par-delà le rêve et l'enthousiasme, est d'être pragmatique.
Tant de dossiers ouverts et à faire aboutir en même temps, ce n'est pas possible.
Et nous sommes fatigués, déjà.

Alors, le prochain pas, c'est de tout poser, de regarder ce qu'on peut clôturer vite, et ce qu'on traitera juste après.
Digérer avant de remanger ...
Je sais, ça a l'air bête comme tout, mais ce sera un apprentissage, car nous rêvons de tout en même temps. C'est une force énorme, et notre limite actuelle.

Et comme ça, nous serons exemplaire sur un de nos credo, la gestion "les yeux ouverts" de la charge de travail.

Encore un effet secondaire de mon stage du week-end. Pas seulement toutefois.

6 novembre 2011

Nettoyages (3)

Décidément, c'est le thème du moment !
J'ai participé ce week-end à un stage destiné aux professeurs de yoga sur le thème d'apana, le souffle qui permet l'élimination ou le recyclage de l'énergie.
C'est un souffle évidemment essentiel, puisque, sans élimination régulière, on est vite dans l'accumulation, l'engorgement. La grève des éboueurs !

Donc nous avons passé deux jours à creuser cet aspect sous tous les angles : la physiologie, les postures, le souffle, les relations aux autres et à soi-même, la philosophie, le chant, la méditation.

C'est à la fois enthousiasmant, et tellement difficile. 
Tant d'habitudes à questionner, tant de ces petites accumulations quotidiennes à regarder d'un autre oeil. De quoi puis-je me passer maintenant dans ces habitudes qui, bien que rassurantes et justifiées un jour, sont devenues inutiles, et m'encombrent. Et pour cela, quel support plus juste, quelle nouvelle confiance puis-je trouver.

Dès mon retour, j'ai pris quelques mesures concrètes : 
  • Supprimé de mon téléphone portable tous ces petits messages gardés car ils témoignaient de ces jolis moments particulièrement réussis, où, même par sms, on sait qu'on est en lien, de cœur à cœur. Je ne les oublie pas pour autant, mais c'est un moyen de ne pas rester focalisée sur ce qui est passé, d'être attentive, présente, à ce qui se passe maintenant, dans la relation.
  • Effacé de mon blog privé ce qui témoigne de ces moments de ras-le-bol où "on jetterait le bébé avec l'eau du bain", ou, au contraire, on s'accrocherait là encore à ce qui s'est passé une fois pour en faire un cas général. Du balai, pour trouver la place de la fluidité, là encore.
  • - De manière plus globale, prévu de renforcer encore ma vigilance sur la justesse des relations. Trouver la juste distance, ou la retrouver quand elle est perdue, me nourrir de la joie qui découle des vrais contacts, sans en devenir dépendante.  Prêter attention aussi à ce pas proposer de l'aide à qui n'en a pas ( plus) besoin ou envie.
  • - De manière plus concrète encore, rangé ma cuisine, fait descendre le niveau des bacs à linge bien pleins après une absence d'un week-end entier, traité tout un tas de paperasse administrative en souffrance. Du courrier à faire partir dès demain matin, et en moins un tas de ces petites culpabilités quotidiennes qui finissent par devenir des montagnes de culpabilité dans les moments de fatigue, de blues.

 Je file dormir, car la semaine de travail reprend dès demain. Mais quelle bouffée d'oxygène que ce nettoyage d'automne :-)

3 novembre 2011

Parfois

Parfois je me sens si lourde,
et parfois si légère.

Parfois je me vois m'emmêler dans mes propres noeuds,
et parfois je me sens si libre.

Parfois j'accepte le jeu de l'amour qui donne sans rien demander,
et parfois je voudrais juste être préférée.


Parfois je crois,
et parfois je doute.

2 novembre 2011

Nettoyages (2)

Je continue les nettoyages.
Je traite les messages personnels laissés de côté ces dernière semaines, et là, je viens de nettoyer mon blog : finaliser ou jeter les brouillons de messages, ébauchés depuis un an environ. Au passage, quelques nouveautés ;-)

L'or ( 2)

Lundi, milieu d'après-midi, profiter de la chaleur si douce, un bon livre à la main

lundi fin d'après-midi, au Père-Lachaise, musarder sans but

Ce matin, au Parc de Belleville, or et argent, la Tour Eiffel dans la brume

1 novembre 2011

Nettoyages

Il était temps aujourd'hui.
Temps de m'occuper de mon intérieur, au sens propre et au sens figuré.

Manger des fruits et légumes, seulement, compote de pommes et potimarron.
Marcher sous la pluie après l'or d'hier,
et ranger la maison.

Et après tous ces efforts, une sieste immense.