10 décembre 2011

Intensités

Je parle souvent de ce que va bien, mais il y a le reste aussi.
Il y a ceux qui craquent et envoient violemment balader le reste du monde, en public, qui les repoussent, ou pas. C'est violent, triste. Délétère. Parfois salutaire. On verra.
Il y a ceux qui pleurent et s'excusent de pleurer, presque de vivre ce qu'ils vivent. En petit comité.

Il y a ce que je peux offrir, ou pas. 
Parfois juste un silence quand tout le monde hurle. 
Un moment pour parler du fond, parfois même au cœur de la crise. 
La prendre dans mes bras parce qu'elle pleure.
Une attention sincère.
Un temps pour partager ce qui s'est passé, et démêler les fils.

Il y a ce que je vis. 
La paix parfois. 
Parfois la joie du partage lui-même au sein de la douleur. 
Parfois la souffrance intense quand ça ricoche à un endroit sensible oublié, ou à vif. 

J'accepte que tout ne soit pas rose, je ne veux pas me blinder.
Je n'aime pas souffrir, non, mais je ne veux pas me fermer à la relation parce que parfois ça fait mal.

J'aurais le sentiment de me fermer à ma vie.

Je ne sais comment l'exprimer, mais il me semble que ma force tient à cette détermination à aller au-delà de ça. Oui, il y a souffrance dans l'instant, mais il y a là en même temps une ouverture possible à autre chose. J'ai confiance en l'amour. Celui qui me porte et me dépasse, infiniment.

Cadeau de pouvoir le dire, et être entendue.

5 commentaires:

  1. Merci, Lise, pour ce que tu écris....

    Quelle chance de savoir qu'il existe des paroles (écrites ? prononcées? ) où il est possible à l'occasion de s'y réfugier silencieusement.
    nicole

    RépondreSupprimer
  2. J'aime beaucoup ton texte.
    En particulier les deux derniers paragraphes.
    Oui, l'amour nous porte et nous dépasse infiniment…
    Avoir cette expérience « dans sa chair », c'est peut-être ce que l'on peut recevoir de plus précieux…

    RépondreSupprimer
  3. Merci Nicole. oui il y des moments, des endroits, des personnes, avec qui l'on peut être dans cette intimité-là. Sans voyeurisme ni intrusion. Ça a changé ma vie. You're welcome ;-)

    AlainX
    Oui, c'est simplement le plus beau cadeau possible. a recevoir et à donner. Je me disais en l'écrivant que je le tenais de ma grand-mère, ce cadeau-là. Sa générosité de coeur, sans borne. Sa présence infiniment douce. En tout cas avec moi. Et qu'il m'avait fallu du temps pour retrouver cette piste que je ne veux plus perdre quoi qu'il m'arrive.

    RépondreSupprimer
  4. :)
    la joie ouvre déjà la porte lorsque débute la souffrance.
    Bonne soirée Lise.

    RépondreSupprimer
  5. Il suffit de le garder en mémoire :-)
    Merci Nat et bonne nuit

    RépondreSupprimer

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.