Le train tout à l'heure.
D'abord sombrer dans un sommeil sans rêve, lovée sur les 2 sièges miraculeusement libres.
Puis tenter de travailler, et renoncer vite. Cela me demande beaucoup trop d'efforts, et là, j'ai besoin d'une pause.
Alors, je rêvasse.
De l'autre côté de la rangée, une tête penchée sur un grand cahier à spirales.
Il écrit, aussi concentré qu'un enfant peut l'être.
Je ne sais comment nous finirons par engager la conversation.Les incidents sont propices.
Des points de vue différents. J'ai du mal avec les affirmations politiques trop tranchées.
Il insiste et me prend presque à parti. Je précise sans me démonter.
Et de fil en aiguille nous voilà en train de confronter nos visions.
L'individuel, le collectif.
La marge, l'utopie, le rêve.
Combien nous espérons que ce qui craque de toute part ces derniers temps ouvre l'espace à une autre manière d'être en lien, à nouveau.
Ce qui nous porte et nous émerveille. Notre manière d'agir le monde. Le goût de la liberté. L'auto-dérision. C'est un artiste. Pas moi.
Il aime lire, je ne lis presque plus. Trop besoin de rien dans ma vie de trop.
Il aime lire, je ne lis presque plus. Trop besoin de rien dans ma vie de trop.
Ce que les livres ont été ; ce qu'ils sont devenus.
Je lui raconte mon combat de l'intérieur. La conviction qui est la mienne. Ces instants d'accompagnement où quelque chose s'ouvre. L'émerveillement qui en résulte.
Il me raconte les spectacles qu'il écrit. Les difficultés qu'il rencontre. La joie qui s'approfondit avec les années.
Les théories comme des peaux éphémères.
La peur de l'autre qui s'efface.
Le train arrive en gare. Nous n'aurons pas vu passer le temps.
J'irai peut-être voir un de ses prochains spectacles. Ou pas.
Que voila une belle rencontre !!
RépondreSupprimerAh les bienfaits de l'altérité !!!
oui :-)
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