23 octobre 2011

Ce qui émerge du temps de rien

Ce qui émerge ce soir c'est, en creux, l'agrippement permanent dans lequel je vis.
Je suis accrochée, dans ma course folle, aux choses, aux relations, aux pensées.

Moins je prends le temps de lâcher, régulièrement, dans ma séance quotidienne, mais aussi par des temps très courts parfois de méditation, plus il m'est difficile de le faire.
La peur de tomber. La peur du vide. Expliquée par tout un tas d'histoires que je me raconte.

Pourtant c'est dans le vide que je peux me trouver vraiment.

Tout ça n'est pas nouveau, je sais ;-) Le poser ici va peut-être ( !) m'aider à y penser.

addendum :
en écho, cet article trouvé dans la newsletter de Clé

5 commentaires:

  1. il y a aussi sans doute que je ne peux lâcher prise qu'à la condition d'être bien en prise, de tout tenir à pleine main.
    c'est pourquoi lâcher prise selon moi est un travail de très longue haleine, sentir toutes les prises, les zones de tension et laisser l'énergie vider les empreintes, tranquillement, doucement et indifféremment.

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  2. oui, bhogah apavargah, je ne peux lâcher que si j'ai "mâché", savouré d'abord. Bien sûr, tu as raison. Merci, Nat !

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  3. Lâcher ce à quoi on se raccroche pour tomber dans le vide…
    Il ne doit pas y avoir beaucoup de candidats !
    En tout cas, pour ma part, je ne suis pas preneur… :-)

    Disons… Lâcher une main… Pour prendre une prise un peu plus bas… Si on garde l'idée d'une descente en soi-même…
    Par exemple : se faire attentif à sa respiration…
    Voilà un chemin qui peut conduire… Quelque part… Sans tomber dans le vide…

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  4. Si tu le permets Lise, et pour rebondir sur le commentaire d'Alain que je partage.
    Lâcher-prise trop vite, trop tôt, peut être dramatique sur le plan psychoaffectif. Je ne sais pas quel yoga tu pratiques, mais s'il s'agit d'un yoga du type Kundalini, énergie pur, la démarche doit être très très progressive. c'est ce que nous rappelle systématiquement l'enseignant (d'où également le danger que représentent les charlatans et les imposteurs).

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  5. Merci à tous deux pour vos messages avisés et aidants :-)

    AlainX : en te lisant tout à l'heure est venu l'image d'une forêt sauvage, où je me déplacerais à toute allure, sautant de laine en liane. Que du bonheur, et en même temps, la nécessité de temps en temps de trouver une clairière pour m'allonger sur la mousse si douce, et savourer un temps de repos. Du rien bruissant de vie, chamarré des ombres et lumières qui ricochent sur les feuilles. Merci beaucoup pour ce recadrage très puissant

    Nat : je pratique un hatha yoga classique (Desikachar), très ancré, très "pragmatique", qui va tout doucement aider à se déployer, chacun à son rythme, et selon ses possibilités du moment. Donc c'est un rythme très respectueux même si un travail des muscles, de l'énergie, de l'âme prenant. L'effort juste qui amène la paix, dit le deuxième chapitre des yogasutra ;-) Je me méfie de ce qui va trop vite dans ces domaines-là !Prudence de ma petite mère intérieure sans doute... Merci pour tes conseils

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