16 octobre 2011

la brume

La brume du manque de sommeil, chronique.
L'effort de rester là parce que tout est tellement intéressant, varié, riche.
Parce que tout cela, je l'ai tellement désiré que d'y renoncer un instant serait impossible.
Et pourtant.

Tout ce travail qui porte ses fruits. Matérialiser petit à petit le rêve d'un monde où l'écoute est possible. Où les problèmes sont entendus, où les solutions se construisent ensemble. Utopie. Et pourtant des pas sont réalisés. Ils se voient, ils font envie à d'autres d'y aller aussi. Ça a l'air tellement mégalo, je sais. Et pourtant.

Assister hier à cette séance si intense et respectueuse, les larmes de soulagement, et ce silence, entre elles, et dans la salle. Si beau moment.
Discuter avec S. de la manière dont elle vit  différemment l'expérience du lien avec ses clients en thérapie , et lui faire un retour circonstancié de ce que je vis quand je vais la voir. Déjà tant d'années. Si peu de fois.
La séance de ce matin avec H., long périple vers la libération. Le fil de ma voix, confiante, pour qu'elle puisse trouver comment faire le pas d'après. Sortir de l'enfermement. J'étais épuisée. So grateful too.

Les larmes d'I. hier soir. Dans cette si jolie fête de famille de cœur.  Je m'y étais sentie accueillie dès le premier instant, il y a quatre ans maintenant. Faire partie de cette bande là.

Tous ces sommets. Trop peut-être ces derniers temps. Ivresse du manque d'oxygène. Besoin de redescendre.

3 commentaires:

  1. En tout cas, en te lisant, c'est comme un soleil qui perce la brume…

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  2. il faut aussi savoir se ménager.

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  3. vous avez raison tous deux. Trouver le moyen de ralentir juste ce qu'il faut. Jusqu'à ce que la brume se dissipe.

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