Dans la suite des portraits de la femme pintade et de la femme épagneul.
Sa source était amère et presque tarie quand je l'ai rencontré. J'y croyais pourtant, parce que j'ai vécu et vu tant de renaissances, et puis, nul ne sait jamais, alors il faut tenter.
Nous avons laissé le temps s'arrêter, même quand il ne s'y prêtait pas, nous sommes assis au bord et avons devisé doucement, dans la confiance de ce qui était là, sans observer vraiment, juste en nous laissant flotter sur la brise.
Le murmure continu des voix, charme ténu, mais un des plus puissants, quand il est sincère.
Je ne sais à quel moment nous avons tourné la tête. Mais l'eau était revenue. Presque cachée par les cailloux et les brindilles, encore saumâtre, mais bien présente.
Nous avons continué, l'espoir au coeur.
L'eau coule à nouveau, de plus en plus joyeuse, même si des nuages l'obscurcissent par moment, même si des sanglots la voilent parfois.
Les oiseaux et les petits rongeurs viennent s'y abreuver, maintenant.
Il m'émeut, l'homme d'eau claire.
J'aimerais qu'il trouve sa force, pour se protéger aujourd'hui et demain, sans y perdre sa clarté.
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