Après 3 semaines sous le signe de l'amitié, de la famille et de la nature, j'ai retrouvé lundi mon bureau, mes dossiers, mes collègues.
Bon. Pas d'enthousiasme démesuré.
Le travail ne manque pas, et il va dans le sens d'une acceptation par le système, lente, certes, et encore tellement fragile, du changement de regard que nous impulsons.
Je me dis que cela m'aide à ne pas me languir trop de la mer, mais le manque s'en fait sentir cruellement.
Le mois d'août favorise d'autres modes de relation, un peu plus détendus. Les regards se font plus ouverts, les sourires plus fournis. Quelques instants de confidences et de complicité se glissent dans les interstices.
Je savoure et je veille en même temps, car je me laisse parfois envahir encore, et ne le veux plus.
Mardi un vrai temps amical et pro au déjeuner. Nous ne verrons pas le temps passer,une fois encore.
L'écouter et l'aider à formuler ses soucis du moment. La santé. Le travail. La vie.
La remercier car le récit de son burn-out m'a permis, de justesse, d'éviter la même chausse-trappe en juin en dépit des journées très longues et des nuits de plus en plus courtes.
Lui raconter ce que j'ai écrit. Accepter qu'elle me dise ce que je sais, c'est à dire que je n'ai pas vraiment décroché cette fois-ci. Ce n'est pas pour rien que j'ai tant de mal à revenir...Je dois lâcher. Vertige.
L'ego. Celui-là toujours.
La peur de n'être plus rien si je lâche.
Ça grippe et ça grince.
Je sais que ça lâchera. Un jour.
Reprendre le fil des contacts avec ceux et celles qui forment mon réseau d'ami(e)s, ce tissu léger qui chatoie, vivant, ondulant au fil du temps.
Celui qui retient les perles de rosée.
La tunique des elfes est faite de ce matériau-là.
Memo : retrouver ses propriétés pour m'en inspirer ;-)
Lâcher nos peurs, c'est si bon lorsqu'on y arrive...
RépondreSupprimerCourage, en être conscient est, il me semble, le plus important. Après, à chaque instant, instinctivement ou presque, nous pouvons nous améliorer, tu ne penses pas ? Bises. brigitte
La conscience ne suffit pas toujours. Il est tout de même possible de changer à chaque instant. Déjà de regard, et après dans l'action !
RépondreSupprimerMerci de tes encouragements.
Lise